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Financement de la lutte contre le SIDA : La XIV session du Comité pour une meilleure implication des acteurs locaux

La XIVe session du Conseil national de lutte contre le SIDA et les IST (CNLS- IST) c’était ce jeudi 26 mars 2015 dans la salle polyvalente du Palais présidentiel de Kosyam. Comme chaque année, les différents acteurs de la lutte contre le VIH SIDA se sont retrouvés pour une évaluation à mi-parcours. Cette édition 2015 était placée sous le très haut patronage de Son Excellence Monsieur Michel Kafando, Président de la Transition, Président du Faso, Président du CNLS- IST.

La XIIIe session tenue le 16 mai 2014 avait fait de nombreuses recommandations et défini le Plan National Multisectoriel 2014 (PNM). Passée la phase de l’exécution, ce 26 mars 2015 était le jour du bilan. Un bilan dont il faut noter entre autres le faible taux actuel de prévalence (0,92%), les plus de 46 000 personnes vivant avec le VIH bénéficiant de traitement ARV, l’élargissement des services de prévention de la transmission mère-enfant du VIH et l’accroissement du niveau de contribution financière de l’Etat dans la riposte. De réels motifs de satisfaction certes, mais aussi de nombreux défis comme la persistance de la stigmatisation et de la discrimination des PVVIH et la forte dépendance du Burkina Faso aux financements extérieurs.
La XIVe session a adopté le PNM 2015 avec comme axes prioritaires « le dépistage, la prise en charge médicale et l’appui aux OEV (orphelins et enfants vulnérables, ndlr) sur le plan professionnel », selon les termes du Secrétaire permanent du CNLS- IST, Dr Didier Romuald Bakouan.

Un PNM à exécuter cette année 2015, avec pour budget prévisionnel plus de 38 milliards fcfa. Problème, seulement 11 milliards sont acquis pour l’instant. Et le rapporteur de la session de rappeler que la difficulté dans le financement de la lutte contre le VIH- SIDA, n’est pas un phénomène nouveau. Rien que pour ces deux dernières années, le taux de mobilisation des ressources pour les budgets prévisionnels annuels est passé de 82% en 2013 à 62% en 2014. « Nous avons convenu que le gouvernement devrait davantage accentuer ses efforts pour que cette lutte-là soit menée avec succès… Qu’il faut que le Burkina Faso travaille à mieux sensibiliser les Burkinabè qui ont la capacité financière de financer cette lutte contre le SIDA parce qu’en fin de compte c’est une affaire de tous », a fait remarquer le Président Michel Kafando.

Il faut d’autant trouver des sources alternatives de financement comme l’a souligné Dr Bakouan, « Nous sommes à une étape importante de notre lutte. Quand vous avez une prévalence inférieure à 1%, vous avez 99% de gens à prévenir, et faire en sorte qu’ils ne soient pas infectés ». En attendant, pour ceux qui craignent que la raréfaction des ressources entraine des difficultés pour l’approvisionnement de ceux qui sont malades, le Ministre Amédée Guiguemdé de la Santé est formel, « La gratuité des ARV est assurée dans toutes les structures sanitaires. Donc pas d’inquiétude pour ça. Aucune rupture de stock, la gratuité est toujours de mise et le gouvernement travaillera toujours dans ce sens. »

Les Plans nationaux multisectoriels exécutés émanent des Cadres référentiels. Celui 2011-2015 adopté par le gouvernement le 28 juillet 2010 étant presqu’à terme, cette XIVe session a été l’occasion de jeter les bases du Cadre référentiel 2016-2020.

Samuel Somda
Lefaso.net

 

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